Sujet: with broken wings i know i'll die. coleman Dim 8 Nov - 21:44
Coleman, Aaron AKA Belzébuth Fallen, the Phantom's owner
I. ORIGINS
Nom : Coleman. Prénom : Aaron. Aka : Belzébuth. Âge: 37 ans d'apparence physique « humaine. » Groupe : Fallen Fonction/Job : Il s’occupe du Phantom, bar miteux – mais à son image – dans le Upper East Side de la ville. Il est un peu comme la tache de saleté tenace sur un vêtement après un cycle dans la machine à laver.
II. HEART'S DARKNESS
Manies : Il fait toujours tourner la bague qu’il porte sur l’annulaire droit lorsque quelque chose le tracasse. C’est une habitude qu’il a prit depuis le début de son mariage raté et même avec les papiers de divorces remplis et remis, ça n’a rien changé à se tic qu’il avait associé à son ex-femme. Aussi, lorsqu’il rencontre quelqu’un, il ne peut pas s’empêcher de regarder cette personne de la tête aux pieds. Il se doit de la juger physiquement avant de poursuivre une conversation avec cette dite-personne. Il ne peut pas converser avec ceux qu’il ne trouve pas anatomiquement attirant. Certes, il ne recherche pas les mêmes choses entre les hommes et les femmes, mais ceux-ci doivent aborder des traits qui plaisent à Belzébuth. Phobies : Perdre ce qu’il a gagné au fil des années : sa place aux Enfers, ce qu’il a fait construire au Purgatoire, ce qu’il est. Bref, renoncer à sa nature. Plus grand fantasme : C’est tout à fait impossible, il le sait. C’est tout simplement inimaginable et c’est pour cela qu’il s’agit du plus grand fantasme de Belzébuth … Assister à la mort de Dieu. Oui, il le déteste, et Dieu le déteste – sûrement – en retour. Par tous les moyens possibles, Coleman a montré sa haine envers les cieux – sauf peut-être lorsqu’il s’est marié, là, il a grincé des dents –. Bref, n’importe quoi pour assister à la fin du règne du ‘Tout-Puissant.’ Petits détails : Malgré ce que l’on pourrait croire d’un démon, Belzébuth est fidèle à sa partenaire tant et aussi la relation reste officielle. Il peut draguer innocemment – du genre une petite parole, un sourire mais rien de plus –, mais il n’irait pas plus loin. Il ne sait pourquoi, mais la fidélité est ce qu’il recherche chez ses partenaires. Par contre, lorsque tout devient vaseux, incertain, jamais le Fallen ne se gênera pour flirter ou même carrément coucher avec plusieurs autres partenaires. Ce doit être un trait qui lui reste du temps loin ou il foulait le sol du Paradis. En fait, cette règle ne touche pas que ses partenaires, elle touche également ses alliés ou « amis. » Jamais il ne tournera le dos à ceux qu’il considère ses proches à moins d’avoir une excellente raison. Il est un homme – en fait un Fallen – à relations basées sur la confiance dans un monde ou tout le monde peut se retourner vivement contre la main qui nous nourrit parce que nous avons finalement les yeux plus gros que le ventre.
IV. I WANT FREEDOM BACK
Opinion sur la situation actuelle : La situation actuelle le fait carrément chier. La désorganisation flagrante – et au combien gênante – des démons lui rappelle amèrement que les anges gagnent beaucoup trop de terrain. En gros, le fait que des hommes et femmes à plumes bottent trop aisément le cul des démons et des Fallens purge énormément Aaron qui lui, malgré la résistance des autres de sa « race, » tente de reprendre le contrôle de la situation en prenant l’ancienne place de Sammael, parce qu’évidement, cette place lui revient de droit.
Si vous deviez prendre part à un conflit, vous choisissez comme alliés : Pour le moment il hésite. Serait-il mieux de faire affaires avec les autres Fallens et leur petite troupe de sous-fifres ou encore, faire une trêve temporaire avec les Archanges et leurs légions de guerriers à plumes ? Il ne sait pas : il doute. Certes, s’il accepterait une trêve avec la lumière, il serait bien la risée de l’Enfer qui, de toute manière, est véritablement une farce en se moment. Bref, malgré ses nombreux différents avec les deux Fallens, Belzebuth risquerait moins s’il saurait mettre son orgueil de côté et inclure les autres de sa race dans ses plans.
Dons : La pyrokinésie et la force surhumaine.
Manifestation de vos ailes : Depuis trop longtemps, Belzébuth a tourné le dos à Dieu. Les ailes qu’il possédait dans le temps, il ne pourrait se souvenir à quoi ses fameuses ailes ressemblaient. Certes, il pourrait se dire qu’elles devaient ressembler à ses trucs bourrés de plumes blanches qui scintillent au moindre rayon de soleil comme la plupart des peintres décidèrent de les représenter sur les toiles, mais il préfère ignorer au lieu de se donner la nausée. Bref, au Purgatoire, ses dites-ailes ne sont pas représentées comme un tatouage comme la majorité des autres êtres célestes. Au lieu d’encres incrustées dans la peau de son dos, Belzébuth se retrouve plutôt, sur chacune de ses omoplates, deux énormes cicatrices que l’on pourrait associer à celles des grands brûlés. Pas très attirants, c’est certain, mais on s’y fait assez rapidement, une cicatrice comme une autre.
V. I'M NOT THE ONE YOU THINK I AM
Votre pseudo : the awesome dey. Sexe : Sur la sécheuse (: Comment avez-vous connu le forum ? Par les deux admins (: Votre Blague du jour ? Enweye sa sécheuse ma chanceuse ! Supernatural ou True Blood ? Supernatural and the super-trixter all the way. Commentaires? : Je vous aimes (: Code:
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Dernière édition par Aaron Coleman le Sam 9 Jan - 2:17, édité 11 fois
Aaron Coleman
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Sujet: Re: with broken wings i know i'll die. coleman Dim 8 Nov - 21:44
III. MY MOM ALWAYS TOLD ME
Comment pouvaient-ils croire qu’ils agissaient au nom de Dieu ? Comment pouvaient-ils croire que leurs actions étaient dictées par le seul et unique Créateur ? Comme si, sérieusement, Dieu allait prendre la peine d’écouter leurs moindres petites demandes insignifiantes ? Les humains, bande d’insectes complètement inutiles qui se croient supérieur au reste de la planète. Ils interprètent comme bon leur semble les lois et disent agir au nom du Tout-Puissant. Par contre, ils sont les premiers à mentir, tricher, voler, soudoyer, tuer, violer, envier, condamner, jalouser pour ensuite supplier Dieu de leur laisser la vie sauve. Ils plaidaient souvent l’aveuglement du cœur ou l’appât-du-gain en mettant l’accent sur le manque de guidance tout au long de leur existence. Sals humains pourri-gâtés.
Oui, ils étaient trop gâtés sans raisons. Ils pouvaient détruire des civilisations complètes ‘au nom de Dieu’ et si les armées s’en sortaient victorieuses, elles étaient décorés et de nombreuses chansons relatant leurs tueries traverseraient les âges. Si le contraire arrivait à se produire, tous les anges, archanges et Dieu Lui-même se faisaient insulter sans ménagement. Et aujourd’hui, c’était justement ce qui ce arrivait au Purgatoire. D’où la présence de nombreux êtres célestes pour permettre aux survivants à garder la foi. Difficile quand l’archange lui-même doute parfois de son propre créateur.
« Mon mari, mon fils… Mon FILS est mort au combat ! Qu’est-ce que tu ne comprends pas là-dedans, Belzébuth ?! »
« Il est mort pour défendre la citée… »
« MAIS TU NE COMPRENDS DONC PAS ? »
« Mais il n’y a rien à comprendre de plus… Il est mort pour que nous restions libres. C’est simple. »
« IL EST MORT POUR UN DIEU DE QUI ON IGNORE TOUT ! »
« Il est bon, parce – »
« S’IL EST SI BON TON DIEU, POURQUOI A-T-IL PRIT LA VIE DE MON FILS ?! EXPLIQUE-MOI ! »
Belzébuth ne pu en tirer plus de la femme éprouver qu’il tentait de remettre sur le droit chemin, d’où sa présence au Purgatoire. En fait, il foulait le sol de l’entre-deux depuis un bon moment déjà, d’où son léger attachement à cette humaine. Il était rare pour lui de réussir à s’attacher aux humains – puisqu’il les trouve complètement inutile et au combien faible – et voir son amie secouée de sanglots le bouleversait quelque peu. Les démonstrations de faiblesses humaines lui avaient toujours emmené un énorme sentiment de dégout pour cette race tant affectionné par un tas d’anges sauf lui.
Et pourquoi ce devrait-il de ramener cette femme sur la voie de Dieu ? Si elle ne croyait plus en Lui, qu’est-ce que Belzébuth en avait à cirer ? Rien du tout. Ce n’était pas son problème si ‘les voies du Seigneur sont impénétrables.’ Ce n’était pas de sa faute si les humains étaient cons au point de ne pas comprendre ce que Dieu voulait d’eux. Stupides humains, ça l’enrageait à chaque fois. D’autant plus qu’en se moment, la rage de son amie l’atteignait. Chose qui ne lui avait jamais arrivé, encore. Habituellement, il réussissait à se libérer de ses émotions Terrestre – il était loin d’être le plus empathique des archanges de son temps – sauf qu’aujourd’hui… Aujourd’hui, ça n’allait pas.
« Calme-toi, mon frère. Ça ne sert pas à grand-chose perdre patience avec les hommes et encore moins avec les femmes. »
« Retournes d’où tu es venu. Nous n’avons pas besoin de ta présence ici, Baal. »
Belzébuth leva lentement les yeux vers le nouveau venu qui s’agenouilla devant la pauvre femme pour la serrer dans ses bras et faire semblant qu’il comprenait ce qu’elle ressentait.
« Pfff, si on te laisse seule avec cette pauvre femme, elle va finir par pleurer toutes les larmes de son corps et s’assécher. De plus, rien de mieux que la chaleur humaine pour apaiser les craintes du cœur. Tu devrais l’essayer au lieu de rester de marbre, frère. »
Plus il parlait de sa voix douce, plus l’humaine que Baal tenait dans ses bras se calma. Même qu’elle s’endormit. Gentiment, comme s’il s’agissait de sa propre fille, l’autre ange la coucha doucement sur la paillasse et rejoignit Belzébuth qui était sorti de la petite maison.
« Continue à mal remplir notre mission, frère, et nous allons retourner en haut. »
« Je n’en ai rien à faire. Je ne suis pas ici pour réparer des cœurs brisés. »
« Parce que tu le réussis très bien. »
La pointe de sarcasme dans la voix de Baal eut de quoi alimenter la colère qui bouillait déjà à l’intérieur de Belzébuth. Il ne peut s’en empêcher, ses mains se refermèrent en poings et ses bras se raidirent, presque tremblant.
« Se serait dommage si Mikael devrait se pointer pour t’empêcher de me faire quoi que se soit. Sammael et toi... Vous êtes déjà dans les ennuis. Il ne faudrait pas en ajouter encore plus, tu ne crois pas ? »
Baal s’amusait vraiment. Jouer avec le caractère plus explosif de Belzébuth était assez facile et disons que l’archange avait assez mauvais caractère. Certes, il ne se le cachait pas, son tempéraments lui avait emmené de nombreux problèmes d’autant plus qu’il suivait également Sammael dans ses idées sombres mais qui lui plaisaient affreusement.
« Si c’est pour une cause à laquelle je tiens, les ennuis en valent la peine. »
« Parce que tu n’aura aucune difficulté à avoir des ennuis si tu continue dans cette lancée. »
« Et depuis quand es-tu le plus parfait de nous deux ? »
« Depuis ma création : Il a vu les fautes qu’il a faites en te créant et Il a décidé de corriger son tire. »
Baal sourit de façon malveillante lorsqu’il remarqua que son frère redoubla d’ardeur pour retenir son poing tremblant.
« Ah. Et puis à quoi bon ? »
Et il arrêta de retenir son crochet du droit.
{ … }
« Belzébuth ; même seul tu ne peux t’empêcher de te dénuder. Ton narcissisme te conduira directement à ta perte, cher ami, tu le sais. Peu importe, que me veux-tu ? Il est rare que le Seigneur des mouches quémande assistance à moi, son supérieur et ami. »
« Tais-toi, ami et tiens ceci. »
Belzébuth continua d’étudier son reflet dans le miroir lorsqu’il tendit une bouteille de Sambuca et d’un vieux chiffon. Il ramena son attention à ce qu’il observait : l’examen visuel des deux énormes ailes tatouées dans sa chaire. Depuis trop longtemps qu’il affichait ainsi son ascendance divine qu’il avait vivement renié des siècles plus tôt. Aujourd’hui était la journée où il allait se séparer de cette marque disgracieuse qui ornait ses omoplates. Lucifer, qui se tenait droit derrière son complice et ami de très longue date, arqua un sourcil montrant ainsi qu’il doutait des idées tordues de son camarade. Ce n’était pas la première fois qu’Aaron décidait le tout sur un coup de tête mais en cet après-midi au Purgatoire, le Prince des démons ignorait ce que son subalterne attendait de lui.
« Que dois-je faire? »
« Verses ceci sur mes ailes. »
« Et pourquoi ferais-je une telle chose ? »
« Verses et essuies ce qui ne reste pas au bon endroit. Je t’en pris. »
Le subalterne se coucha à plat ventre sur la table placé juste à côté de lui et croisa les bras sous son menton. Sous sa peau, ses muscles se contractèrent et se relâchèrent comme s’ils savaient pertinemment ce qui allait se produire sous peu. Grommelant, Lucifer s’exécuta, détestant être laissé dans le noir et surtout, de se laisser commander... Il n’arrivait pas à sonder et encore moins prévoir les intentions de Belzébuth malgré tout le temps que les deux Fallen se connaissaient. Le subalterne avait une façon de penser et de voir leur existence d’un point de vue foutrement tordu, même pour le tout premier des déchus. Bref, aussitôt après s’être éloigné pour scruter l’expression de son ami, le Déchu perçut une drôle de lueur dans les yeux de son subalterne.
« Tu ne vas quand même pas te… »
Il n’eut pas le temps de réagir que déjà, l’alcool s’enflamma. Contrôlant le feu comme s’il s’agissait d’un membre de son corps, Belzébuth ferma les yeux et appuya son front contre ses bras en retenant une longue plainte et de nombreuses convulsions. Lui qui n’avait jamais ressentit l’effet de la chaleur contre son propre corps, devait laisser les flammes bleutées lécher et mordre sa chaire pour enlever toute trace d’encre « divine. » Lucifer, quant à lui, observa impuissant, son subalterne s’infliger une douleur tout à fait inutile. Inutile certes. Si Aaron aurai accepté son origine céleste jamais il n’oserait s’infliger un tel martyr pour un simple tatouage qui ne voulait rien dire à la plupart des mortels. Belzébuth ne le voyait pas de cet œil, ayant tourné dos au Tout-Puissant, il avait ainsi prouvé la force de sa volonté hors du commun, même pour un – dans le temps – ange.
« Ami, cesses. Il n’y a plus rien. »
Le regard assombri, Lucifer regarda les flammes disparaitre comme elles étaient apparues du dos du Fallen qui, après quelques respirations haletantes, se releva péniblement avec un mince sourire aux lèvres. L’odeur de chaire brûlée flottait dans la pièce sans moyen d’aération tandis que les deux démons s’observèrent. Il était évidement que pour Lucifer, ce que venait de faire son ami était par pur caprice digne d’un jeune enfant. Pour Belzébuth, cela signait enfin son indépendance complète d’avec le Ciel et ses soldats de plumes.
« Appelles-moi un soigneur, ami. »
« Et pourquoi ferais-je une telle chose ? »
« J’ai mal. »
« Tu m’en diras tant. »
Découragé, Lucifer porta un dernier regard à son ami avant de tourner les talons pour ouvrir la porte par laquelle il était arrivé. Changer l’air dans cette petite pièce maintenant vicié ne ferait aucune mal à personne. Par contre, quelques instants près avoir tourné le dos à Belzébuth, celui-ci s’effondra, inconscient. Maudissant ses corps humains qui ne pouvaient supporter la moindre toute petite douleur. Ah lala, ses humains.
{ … }
Le crépuscule. Moment ou les ténèbres l’emportent sur la lumière… Instant favori du Fallen. Certes, se moment de la journée lui rappelait affreusement son mariage à Cassiel, l’Archange. Leur union ne ressemblait en rien à ce que les humains avaient popularisé aux fils des années : robe flamboyante, gâteau extravagant, réception extraordinaire, nombre d’invités exagérés… Rien. Ils étaient seuls. Le curé, lui et elle sous le regard – c’est ce que l’on dit – sacré du Tout-Puissant dans l’une de ses nombreuses maisons éparpillées partout sur Terre durant un simple couché de soleil. C’avait été sa seule condition : l’astre de lumière devait se cacher sous la terre lors de leur union.
Même si le tout avait été beaucoup plus le fruit d’un de ses nombreux coups de têtes, c’était l’un des rares beaux moments qu’il se refuserait d’avouer à quiconque. Il est tout aussi certain que leur lune de miel improvisé ne c’était pas dérouler bien loin d’où tous deux œuvraient pour deux camps différents. De plus, ils voulaient garder leur mariage secret le plus longtemps possible, sachant pertinemment toute la controverse que cela allait créer si on se rendait compte que Belzébuth et Cassiel étaient tous deux manquants. C’était inévitable, les visions que sa femme avaient eut à leur sujet ne pouvaient certainement pas être apprécié par tous. En quelque sorte, cela plaisait incroyablement au déchu. Il aimait la controverse, tous, ou presque, le savaient.
Bref, Aaron rentrait chez lui. Là ou Alyson et lui faisaient la paix que pour la nuit. Pas plus longtemps – et sinon, c’était très rarement plus – jusqu’à ce que tous les deux retournent à leurs occupations respectives. C’était l’endroit neutre, en gros. Il allait rentrer chez lui, sachant pertinemment qu’il allait être le créateur d’une toute nouvelle guerre. Guerre. Ce mot lui avait toujours plu, sauf qu’aujourd’hui, cette nouvelle guerre allait prendre une tournure un peu plus complexe qu’à l’habitude. Complexe ? Oui, parce que dans les autres cas, ses ennemis, il pouvait aisément les détruire en un tour de main. Se soir, il ne pourrait pas y arriver, même si son esprit le voulait. Son corps s’y aurai opposé. Toutes les fibres de son être se feraient violence pour l’empêcher de lever la main sur sa femme. Jamais.
Depuis qu’ils étaient ensemble, Alyson et lui, Aaron s’était habitué à l’innocence des caresses de son épouse, à la douceur de ses baisers et à son incertitude quand ils étaient au lit. Il s’y était tellement accoutumé qu’il se voyait très mal retourner à ses anciennes habitudes de célibataire endurci. C’en était presque énervant, à son avis. Mais… C’était Aly qui avait commencé : c’était elle qui lui avait raconté ses visions les concernant, c’était elle qui était partie pendant cinq mois sans donner de nouvelles, c’était elle qui lui avoua avoir avorté de leur enfant – son héritier –, et c’était elle qui s’obstinait à garder ses ailes. Elle préférait son Père à son époux, lui semblait-il. Certes, il avait lui aussi ses torts mais il n’était pas près de l’avouer. Oh non.
Il poussa la porte de la maison commune après avoir stationné sa voiture non loin de là. Il trouva son épouse dans la salle à manger en train de vérifier quelques papiers ou peu importe : elle avait un stylo dans les mains. C’était tout ce qu’elle avait de besoin de toute façon. Il passa près d’elle et laissa tomber sans plus de manière une grande enveloppe brune non loin de ceux qu’elle regardait déjà. Aaron continua son chemin jusqu’à la cuisine et se mit à fouiller dans les armoires à la recherche de quelques chose à manger – sacrées dépendances humaines inutiles. Il préférait ne pas la regarder, sinon elle s’aurait douté que quelque chose n’allait pas et de doute façon, il préférait qu’elle le découvre elle-même. Et, effectivement, il n’allait pas être déçu.
« Qu’est-ce que c’est ? »
« Un cadeau. »
« Un cadeau..? J’ai le droit d’avoir peur ? »
Il hocha la tête en se prenant une simple pomme, préférant ne pas se casser la tête plus longtemps. Aaron s’appuya contre le comptoir tout en observant le dos de sa future ex-épouse. Aly, quant à elle, soupira et ouvrit l’enveloppe pour sortir le contenu. Papiers, papiers… De divorce. Alyson se figea alors qu’Aaron prenait une grosse bouchée dans sa pomme. Il ne fallait pas être devin pour savoir qu’une engueulade se préparait dans leur maison. En fait, c’était chose commune, mais se soir… Se soir, ça n’allait pas être joli.
« Tu plaisantes ? »
« Dernière page. »
Elle s’exécuta, ayant parfaitement deviné ce qu’il voulait qu’elle voit.
« Sérieusement ? »
Il hocha simplement la tête et quitta vers la chambre à couché. Il allait prendre quelques-uns de ses effets personnels pour retourner dans l’autre maison qu’il avait gardé malgré leur mariage – d’ailleurs, elle aussi avait fait la même chose. À peine eut-il le temps d’ouvrir l’un des tiroirs, Aly se pointa dans le cadre de porte, les documents à la main.
« SÉRIEUSEMENT ? Tu espères t’en tirer comme ça ? »
« Absolument. Signes. »
Soupirant et reculant de quelques pas, Aly se passa une main dans le visage et regarda Belzébuth qui faisait toujours ses bagages.
« SORS DE LÀ ! »
Satanée règle qu’ils n’arrivaient pas à transgresser. ‘‘Pas d’engueulade dans la chambre.’’ Règle conne mais qui leur avait permit de survivre à leur mariage aussi longtemps. Aaron sorti lentement, osant avoir un léger sourire en coin lorsque leurs regards se croisèrent.
« Pourquoi ? »
« Je dois te les dire en ordres chronologiques ? »
« Depuis les nombreuses engueulades qu’on a eut, pourquoi maintenant ? C'est ton orgueil qui a décidé ça comme ça ? »
« Ne fais pas comme si tu l’ignorais. »
Il lui arracha les documents des mains et le mit à plat contre le mur avec un peu trop de force : le bois fendit sous le choc de l’impact. Pauvre petite maison qui souffrait sans cesse des excès de colère du Fallen.
« Ceci, nous permettra… Me permettra de continuer à faire mon boulot comme il se doit sans devoir me demander : est-ce que Aly est morte aujourd’hui parce qu’elle a été trop stupide pour ne pas se mettre dans la merde ? »
« Pff, tu mens. Je veux la vraie raison, merde ! C’est pourtant pas très compliqué ! »
Serrant la mâchoire, Aaron l’attrapa par le poignet et la traina jusque dans la salle à manger. Il lui fit prendre place sur la même chaise qu’elle avait quittée quelques instants plus tôt en lui envoyant presque au visage les documents et en lui forçant le stylo dans la main. Il ne voulait pas vraiment lui dire sa véritable raison, il s’en sentirait faible et incroyablement humain : deux choses qu’il détestait plus que tout. Saleté de sentiment d’attachement humain.
« C’est exactement pour la même raison que je suis toujours en vie : je t’utilise comme tu fais avec moi. Raison pourquoi nous sommes tous deux encore en vie, parce que sinon – je te le jure – tu serais morte et enterrer avec ton Dieu depuis des années déjà. Signes, que je puisse retourner faire le lavement de crétins à plumes de se Purgatoire de merde. »
Sous la colère, il frappa la table avec son poing. Celle-ci répliqua en craquant et en grinçant violement sans pour autant s’écrouler. Il fixa Alyson dans les yeux, espérant ainsi qu’elle allait cesser de rouspéter et qu’elle allait enfin lui redonner sa liberté et détruire l’un des rares liens – mis à part sa propre existence – qui l’unissaient toujours à Dieu, le Créateur. Il se mit à faire les cents pas, étant complètement incapable de rester sur place. Il bouillait. En sortant d’ici, il était certain que plusieurs allaient gouter à sa frustration.
« Tiens. Vas t’en maintenant. »
Dernière édition par Aaron Coleman le Mar 26 Jan - 18:56, édité 24 fois
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