Evangeline * I spend my wings to fly *

«Eva rentre chez toi. Prends quelques jours de congé.
-Non je vais bien faut pas s’inquiété pour moi.
-C’est un ordre. Tu prends congé point final. Tu restes chez vous pour minimum une semaine. Ce n’est pas facile ce que tu viens de vivre. Tu vas être payé quand même si c’est ce qui t’inquiète.
-Tu te fou de moi! Je croyais que tu me connaissais mieux que ça Graham. »

Vraiment, pour qui il la prenait. Elle n’avait pas besoin de congé. Elle allait très bien. C’est en rentrant chez elle qu’elle n’irait plus bien. Toute seule chez elle, que du temps, trop de temps pour réfléchir. Beaucoup trop de temps pour revivre la scène de différentes manières. Elle retournerait tout encore et encore. Eva se connaissait assez bien pour prévoir comment elle réagirait. Pourtant, elle devait absolument écouter les ordres de Graham. C’était le chef du poste de police dans lequel elle travaillait. Évangeline prit son manteau en cuire sur le dossier de la chaise en face du bureau et lança un dernier regard suppliant à son chef qui lui désigna immédiatement la porte. Eva partie sur sa moto pour se rendre à son petit appartement.

Elle déposa ses clés sur la petite table devant la porte et son casque sur la tablette juste à côté. Elle avait trois messages sur son répondeur. Bip maman – on s’en fou. Bip la sœur – on s’en fou aussi et finalement, Bip Philippe. Fallait vraiment qu’il lui ai laissé un message cet enfoiré et pourtant elle n’eut pas le force d’appuyer sur delete.

« Salut Eve. Écoute t’es encore en retard. Faudrait que tu arrives bientôt. Je sais pas où tu es…
-A qui tu parles?
-Ta boîte vocale! Tu sais que je t’aime.
-La ferme! »

Elle riait sur le message et Philippe avait l’air joyeux. Mais il avait fallu que la journée se gâche. Que le ciel se couvre et que tout change… Pour toujours! Eva était fâchée. Elle venait de perdre son meilleur ami, son partenaire d’enquête. Philippe était le seul amour dans sa vie. Et il s’était fait tiré devant elle. En faite, elle n’était pas trop certaine de ce qu’elle avait vu. Il y avait plusieurs personnes autour d’eux. Il y avait bien eu un coup de feu, mais la jeune femme était certaine que le coup de feu n’était pas dans la direction de son ami. Mais il était par terre et il mourrait. Vous savez quand vous voyez les yeux d’une personne que vous aimez se vider de leur étincelle de vie. Eva se souvenait de la silhouette d’un homme près d’eux. Il était différent, c’est yeux étaient différent, mais elle n’aurait su dire quoi.

Eva s’endormie en pleurant sur son canapé. Il n’était pas spécialement confortable, mais elle était tellement à bout de nerfs qu’elle s’était endormie. Elle savait qu’elle aurait du rester au travail et ne pas y penser. Elle était agitée dans son rêve. Depuis quelques jours en faite, elle faisait le même rêve. Eva était sur la plage, mais tout était trop lumineux pour être vrai. Le gazon était trop vert, le ciel trop bleu, le sable trop blanc et le soleil brillait beaucoup trop. Il ne ventait que très beau, juste assez pour faire flotter ses cheveux dans le vent. La jeune femme portait une longue robe en lin blanc – totalement le contraire de son style vestimentaire habituel. Elle porte des jeans, des t-shirt et sa veste de cuire pas des petites robes cute. Elle avançait seule sur la plage et ne savait pas trop ce qu’elle cherchait là et ce qu’elle faisait toute seule dans ce genre d’endroit. Puis comme par magie, se trouvait devant elle une jeune femme en tout point pareille à elle, mais elle savait que ce n’était pas elle parce que l’autre femme ne s’exprimait pas dans le même langage qu’elle. De toute façon elles ne portaient pas le même prénom. La femme s’appelait Leliel. Au cours des derniers jours. Les deux femmes ne s’étaient pas parlé. Leliel ne faisait qu’observer Eva comme une bête qu’elle étudiait. Son comportement et ce qu’elle faisait. Aujourd’hui c’était différent. C’était peut-être à cause de la mort de Philippe, mais Leliel parla à la jeune espagnole.

« Je suis Leliel, mais tu le sais déjà. Il y a plusieurs jours que tu te repose dans mon univers Évangeline Esperanza Rosenfeld.
-Votre univers? Vous êtes qui?
-Je suis un ange. Ton ami est mort cet après-midi et je sais que ça te cause beaucoup de chagrin. Crois-tu en dieu Évangeline?
-Heu, oui je crois. Mes parents m’ont élevés de manière à ce que j’y croie.
-Ton ami Philippe a été tué par une entité qui s’appelle un Démon. Je te demande aujourd’hui au nom de dieu si tu me prête ton corps afin que je puisse défendre la terre de ces êtres.
-Pardon?
-Tu ne risques absolument rien. Ton âme ira rejoindre la lumière et lorsque je quitterai ton corps tu y reprendras ta place si c’est ce que tu désires. »
La dîtes ange approcha d’Eva et posa sa main sur son front. Le contact était chaud sur la peau de l’espagnole, puis elle n’eut plus conscience de rien.

Dehors il faisait noir et froid. Leliel avançait lentement à travers les rues de la ville. Elle ne s’habituait toujours pas au corps d’Évangeline. Elle avait l’impression d’être prisonnière d’un corps et de ne pas pouvoir sortir de là. Elle venait de renvoyer un démon dans son enfer. Elle ne pouvait pas être certaine de son identité à cent pourcent, mais elle croyait fermement que c’était le démon qui avait tué l’ami de son corps. Lely ignorait pourquoi, mais elle avait l’impression parfois de sentir des sentiments qui n’étaient pas les siens. Comme si parfois elle avait encore des contacts avec Evangeline, alors que ça ne devrait pas être le cas. Il y avait quelques jours déjà qu’elle était dans le corps de la jeune espagnole et s’y sentait absolument étrangère. Leliel n’avait qu’une seule envie c’était de rentrer chez elle au paradis et de retrouver sa vie avant que cette stupide menace démoniaque ne plane sur le purgatoire. Mais les ordres sont les ordres et elle n’avait pas le choix de les exécuter.

En réalité sa soirée ne s’annonçait pas de cette manière au départ. Elle avait trouvé une piste qui la mènerait au démon : Baal. En plus d’être un esprit démoniaque, il était celui qu’elle détestait le plus depuis des lustres. Le démon avait assassiné son mentor. Personne n’avait su comment il avait su pour savoir où elles se trouvaient, mais il les avait trouvé. L’ange et le démon étaient des ennemis depuis longtemps. Ça c’était passé rapidement alors que Lely ne se doutait jamais que Baal pourrait se pointer. Son mentor lui enseignait comment utiliser correctement ses pouvoirs.

« Tu dois te concentrer Leliel. Tu verras ça va venir tout seul avec le temps. Et n’oublies pas…
-N’oublie pas, tu dois t’en servir seulement pour répondre à la volonté du Père… Je sais tout ça maître. Quand est-ce qu’on voit le Père?
-Jamais Leliel. Rares sont ceux qui on cette chance plusieurs Arcs ne l’ont jamais vu. Je ne crois pas qu’aucune de nous deux le verront jamais.
-Moi je l’ai vu. Magnifique le père. Moins que Sammael, mais n’empêche. Moi je l’ai vue et pas vous. Ça fait pitié votre histoire. »

Baal avait poussé un petit ricanement en voyant l’air des deux anges. Pourquoi fallait-il que Leliel et son maitre soit au purgatoire pour pratiquer. En un tour de main, Lely se retrouva au sol sans pouvoir rien faire pour aider son mentor qui criait à l’aide. Tout ce passa rapidement, mais lorsque Leliel eu le force de se relever son maître avait disparue et Baal aussi. Depuis elle le cherche tant qu’elle peut pour le tuer. Jamais elle ne dira que c’est une vengeance parce qu’elle n’a pas le droit de se venger.

Ce soir elle était sur une piste. Certaine que c’était lui. Elle avait suivi toute la nuit les traces et l’odeur de Baal. Pour rien finalement. Elle s’était trompée. Personne, plus de traces, plus rien. Elle était tombée sur le démon qui avait tué Philippe. Un petit démon mineur. Rien de bien effrayant. Il était maintenant où il devrait toujours être. En enfer. Et il y restera! Elle déteste les démons. « Demons should stay in hell »