summary of past events - context

Il fut un temps où les hommes étaient libres d'eux-mêmes. Ils étaient regroupés par pays, par nations. Ils avaient tous une identité quelconque, vivaient dans un endroit sécuritaire. Il fut un temps, où il n'y avait pas de misère, ni de guerre. C'était l'apogée de l'humanité. Oui, on retrouvait quelques conflits ici et là, quelques problèmes avec l'atmosphère, mais de nouvelles générations de politiciens et de scientifiques apparaissaient pour donner espoir au peuple d'un avenir parfait. Mais la gravité ne peut réellement être défiée : Tout ce qui monte doit nécessairement redescendre.
L'humanité était au sommet, dans sa plus grande splendeur. Les hommes étaient des êtres fiers, puissants.

Mais ils étaient aveuglés. Aveuglés par le désir de pouvoir, désir de vouloir tout contrôler, désir de vouloir surpasser Dieu. Car il fallait se l'avouer, Dieu était mort. L'humanité n'était plus croyante et c'était presque si on essayait pas d'abolir le Vatican. Non, il n'y avait plus de religion. D'où la baisse de conflits mondiaux, évidemment. Les gens semblaient délivrés, libres. Enfin, c'est ce qu'ils croyaient.

Car alors qu'ils pensaient qu'ils étaient maîtres de leur petit monde, il n'en était rien de plus faux ...

• « Arrêtez les portes! »

Melissa Perez, une jeune avocate de 26 ans, courut pour ne pas que les portes de l'ascenseur se referme. Alors qu'elles les voyaient se refermer et qu'un léger sentiment de frustration montait en elle, une main sortit et arrête les portes. Les gens dans l'ascenseur tournèrent un regard frustré vers l'homme qui venait de les rendre tous en retard d'au moins une demie seconde. Melissa entra dans l'ascenseur, essoufflée. Elle se retourna vers l'homme, qui venait de la sauver d'un retard immense pour un important contrat, en souriant.

• 
  « Merci. »
  « Je vous en prie. Je sais que le temps c'est de l'argent, ici. C'est dommage de devoir manquer un ascenseur. »

Elle nota la pointe d'amusement - ou de sarcasme - dans sa voix. Elle eut un petit sourire en ramenant sa mèche de cheveux noir derrière son oreille. C'était vrai, le temps était devenu une valeur très importante à mesure que la société évoluait. On ne tolérait plus les retards, tout était calculé au dixième de seconde près. Mais l'homme devant elle, avec ses grands yeux vert, ses vêtements décontractés, semblait hors de cette mode de vitesse. Il semblait hors de la normalité. Il dégageait quelque chose de spécial. « Moi c'est Sam. » Melissa serra la main chaleureuse de "Sam" en souriant. « Melissa. Vous travaillez ici? » « Oh non, je viens voir un ami à moi. » Elle se demandait à qui il pouvait bien rendre visite, surtout qu'il était dans un des plus importants buildings de New-York, si on se fiait aux chiffres d'affaires de la TechCorp Inc. Elle vit le chiffre lumineux lui indiquer que son étage était celui qui s'étendait devant lui. Elle envoya un petit sourire à Sam qui restait dans l'ascenseur, pour lui dire aurevoir. Alors qu'elle croisa son regard, elle ne put qu'être séduite une nouvelle fois par ses yeux marrons ...

Ses yeux marrons?


Le dénommé Sam, grand, beau fort et séduisant, sortit au dernier étage de l'immeuble, qui donnait exclusivement sur le bureau du patron . Sam réarrangea les plis de sa chemise noire et sortit de l'ascenseur. La secrétaire ne leva même pas les yeux vers lui, occupée au téléphone. Il passa devant son bureau, le bruit de ses pas absorbé par le tapis rouge du sol. Le regard de Sam s'arrêtait par moments aux toiles de Van Gogh accrochées sur les murs mais ses jambes continuaient de le faire avancer avec sa démarche relaxe habituelle. Arrivé devant les grandes portes de vitres du grand patron, Albert Lifthenstein, il sourit avant de poser une main sur la poignée froide. Il poussa la porte tranquillement et entra sans une invitation.

« Bonjour Albert. »

Lifthenstein leva sa tête dodue vers l'intru. Ses yeux exorbités le fixèrent, sans le reconnaitre. « Je peux vous aider? Je ne crois pas qu'on se connait? » Sam eut un léger sourire en s'humectant les lèvres. « Ah non? Laissez-moi vous rafraichir la mémoire alors. » Sam se dirigea vers son bureau. Il mit une main dans ses poches, et Lifthenstein, légèrement apeuré (car il était un peureux de nature) recula légèrement avec sa chaise. Sam leva la tête vers lui en haussant un sourcil. Il sortit un paquet de cigarettes et s'en alluma une. « Vous en voulez une? » « Je ne fume pas. Et je vous interdis de fumer ici! » Sam rigola légèrement en s'asseoyant sur le petit fauteuil de cuir italien devant le bureau. « Je ne crois pas que vous êtes en position pour me donner des ordres, Albert. Non, surtout pas à moi. ... Pas après tout ce que j'ai fais pour vous? »

Puis, une connexion se fit dans la tête d'Albert. Il commença à suer à grosse gouttes et se recula encore légèrement. Il sortit un mouchoir de sa poche pour s'humecter le front et Sam vit avec amusement que sa main tremblait. « Vous n'êtes pas nerveux, quand même. » « C'est trop tôt. Pas tout de suite. J'ai pleins de choses à régler et je ... » « Ce n'est pas moi qui a fixé la date, Albert. » Albert se leva avec une légère difficulté - son postérieur pris dans la chaise - et lorsqu'il fut debout, il se mit à arpenter la pièce, devant l'immense fenêtre-mur qui donnait sur New-York. Sam soupira. « Pourquoi c'est vous? Pourquoi ... Pourquoi moi? Jenkins avait ... » « Jenkins a déjà rempli sa part du contrat. Et je voulais venir vous voir personnellement. Car vous, au contraire de tous les autres, n'avez pas jouer correctement. » « ... Que ... quoi? » « Vous n'avez pas suivit les règles, Albert. Et pour cela, vous allez devoir payer. Mais de toute façon, le résultat en est le même. C'est les conséquences suivant ce résultat qui seront intéressantes. » Puis Albert s'arrêta de marcher pour se retourner devant le sourire carnassier de Sammael.


Quelques minutes plus tard, Melissa Perez regarderait par la fenêtre durant sa réunion pour entendre le cri d'un homme qui tombait dans le vide. Elle se lèverait brusquement, irait voir à la fenêtre et verrait effectivement un homme tomber dans le vide. Elle aurait un petit cri, et les hommes de la réunion se lèveraient, alarmés. Quelques secondes plus tard, bon nombre de personnes s'accableraient à l'extérieur, pour voir le présdent de la TechCorp Inc. et son cerveau écrasé par terre dans une étrange couleur rosée. De l'autre côté de la rue, se tiendrait une femme blonde et un homme de grande taille qui observeraient non pas le corps écrasé maisbien la fenêtre d'où il avait été poussé.

• « Sammael a toujours aimé se donner en spectacle en tuant ses victimes. » dirait la femme.
  « Ne soit pas si dur avec lui, Lilith. Sammael est le seul qui peut se le permettre de toute façon. » rajouterait avec un léger sourire un démon du nom de Belzébuth.

Les deux sourirent et quelques secondes, Sammael était dans la voiture, prêt à récolter les âmes qui lui appartenaient.

Si vous n'avez pas encore compris cette confuse histoire, laissez-nous vous expliquer. Sammael est le chef des démons. On le nomme le Fallen premier. Le premier des Archanges à avoir défier Dieu, à avoir eut sa propre vision du monde. Après avoir tenté un attentat en vain contre leur Créateur, Sammael se réfugia "sous" Terre, dans un endroit qu'il appela les Enfers. C'était son domaine, où il planifierait, avec les anges qui l'avaient suivi dans sa chute, sa nouvelle tentative de destruction de l'oeuvre divine. Et l'assassinat d'Albert Lifthenstein était l'acte qui déclencherait la plus énorme guerre que la Terre, appelée par moments le Purgatoire, l'endroit entre les Cieux et les Enfers, a connue.
Quelques années auparavant, plusieurs hommes et femmes ambitieux auraient conclus avec Sammael des pactes. Selon les lois divines, Il ne peut venir à l'encontre de ces pactes, car ils sont le choix des hommes. Les Anges et les Démons ne font qu'influencer les hommes, pas décider pour eux. C'était la seule entente entre Lui et Sammael. Mais tous ces hommes de pactes étaient devenus importants. Certains des politiciens, certains des militaires, d'autres des scientifiques. Presque tous des gens importants. Et voir autant de violence confondrait le pauvre peuple, qui sans le savoir, s'autodétruirait par la suite en pensant que telle ou telle personne est le responsable.

Mais les véritables responsables, ce sont les agents du chaos. Ceux qu'on ne peut voir, ceux qu'on ne peut vaincre. Ceux qui emmènera la situation actuelle.

Bienvenue dans cette ville sans nom, ô voyageur perdu. Tu es maintenant au dernier rempart de la civilisation humaine où combattent pour la dernière fois Arcs, Fallens , Anges et Démons pour le contrôle de ce monde. Si le mal triomphe, il n'y a plus de bien. Si le bien triomphe, plus de mal. À toi de choisir ton camp maintenant.